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hadjerbenazza

13 juin 2009

Le pétrole Le pétrole s'est formé sous la surface

Le pétrole

        Le pétrole s'est formé sous la surface de

la Terre

à la suite de la décomposition d'organismes marins. Il y a plusieurs millions d'années, d'innombrables végétaux, micro-organismes et espèces planctoniques, vivaient dans les océans. Lorsque les générations successives mouraient, leurs restes se déposaient au fond des océans. Pendant des millions d'années, ils s'accumulèrent et se mélangèrent à la boue et au limon, pour former des couches de sédiments riches en matières organiques, le kérogène.
        L'accumulation continue de sédiments enfouit ces couches organiques à de grandes profondeurs ; sous l'effet de la compression, celles-ci se transformèrent en roches qui devinrent des réservoirs de pétrole. Les roches contenant la matière première du pétrole sont appelées «roches mères». L'épaisseur de ces couches sédimentaires augmentant, la température s'éleva, entraînant une transformation des matières organiques d'origine en substances plus simples, les hydrocarbures, composés de carbone et d'hydrogène. Ainsi se constitua le pétrole.
        C'est un mélange complexe d’hydrocarbures de différentes familles (paraffiniques, naphténiques, aromatiques) associé à des composés oxygénés, azotés et sulfurés ainsi qu’à des traces de métaux particuliers (vanadium, molybdène, nickel), le pétrole brut est connu depuis la plus haute antiquité.

Pétrole et relations internationales
de 1945 à 2003

Internationalisation et affrontements (1945-1970)

« En raison de la localisation actuelle des ressources, l’économie du pétrole paraît forcément internationale. Ce n’est pourtant pas le cas pendant de longues décennies, sinon marginalement, le principal pays producteur – les États-Unis – étant aussi le principal pays consommateur. Situation qui prévaut encore en 1945 même si, dans la première moitié du XXe siècle, s’affirment de nouveaux pôles de production pétrolière au Moyen-Orient, en Roumanie, au Mexique et au Venezuela, et si une demande croissante de pétrole se confirme en Europe occidentale. Très vite l’internationalisation s’accélère, à la faveur d’un événement symbolique : en 1947, les États-Unis deviennent définitivement importateurs nets de pétrole, une énergie pour eux essentielle qui leur apporte vitalité industrielle et puissance militaire, et dont ils maîtrisent la technologie et le savoir-faire.

L’internationalisation de l’économie pétrolière se renforce pendant les Trente Glorieuses en raison d’une forte hausse de la demande en Occident. Celle-ci résulte de la croissance que le bas prix du pétrole nourrit tout au long de la période, avec tout particulièrement le développement des transports et de l’industrie, qui abandonnent petit à petit le charbon. Le corollaire en est pour la plupart des pays occidentaux une dépendance de plus en plus nette de leurs économies vis-à-vis des détenteurs de la ressource pétrolière, dépendance accentuée par le rôle que celle-ci joue pour leur sécurité politique, même si de nouveaux États producteurs apparaissent : Canada, Algérie, Libye…, tandis que les pays du Moyen-Orient (Iran, Irak, Émirats arabes unis, Arabie saoudite) augmentent rapidement leurs productions de brut.

Pendant ces quelque vingt-cinq ans, les pays consommateurs essaient de garder la maîtrise du marché. (…)


Port-Gentil (Gabon) : la raffinerie de pétrole de

la SOGARA

(Société gabonaise de raffinage) en 1973. © Archives

La Documentation

française. Photo Jean Suret-Canale.

[Mais] la décolonisation et la question du développement mettent le pétrole au cœur des relations internationales. Plusieurs pays, intégrés jusqu’ici dans des systèmes coloniaux, se révèlent potentiellement riches en ressources pétrolières : Algérie, Gabon, Nigeria, Indonésie... (…) Les actifs des compagnies internationales sont partiellement nationalisés, (…) les relations avec les anciennes puissances coloniales se tendent.

À l’instar des pays nouvellement indépendants, les principaux pays exportateurs, en particulier au Moyen-Orient, reprennent le contrôle de leurs ressources. Ils se heurtent parfois aux États consommateurs, qui n’hésitent pas à intervenir dans les affaires intérieures quand leurs intérêts sont en cause, comme c’est le cas après l’épisode Mossadegh en Iran en 1953 (…). Mais la tendance à la prise de contrôle au moins de l’amont pétrolier par les pays producteurs est générale et irrésistible. Plusieurs de ces États s’associent en créant l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) en 1960. (…)

Les pays du Moyen-Orient, largement majoritaires dans ce mouvement, appuient la cause de l’ensemble des pays arabes. Ils prennent conscience de leur poids dans le système économique mondial et apprennent à faire du pétrole une arme politique. (…)

Du double choc pétrolier à une plus grande coopération internationale (1970-2003)

L’émergence et le renforcement du marché

Au début des années 1970, la demande de pétrole s’accroît, notamment en provenance des États-Unis où l’extraction est de plus en plus coûteuse. Ceux-ci préfèrent s’approvisionner à bas prix au Moyen-Orient. Le dollar se dévalue : les pays exportateurs s’estiment exploités. La fin de la convertibilité du dollar en or (1971) déclenche une vague de hausses des prix du pétrole et leur indexation sur un panier de monnaies.

Parallèlement, les États membres de l’OPEP affirment leur souveraineté sur leurs ressources pétrolières, tenant un discours radical (Algérie, Libye, Irak), ou souhaitant une prise de participation progressive. Les relations se durcissent au moment de la guerre de Kippour (octobre 1973). Par solidarité avec les Palestiniens, les pays arabes décident d’utiliser l’arme du pétrole et prennent les mesures suivantes : réduction du volume des exportations ; embargo total contre plusieurs pays occidentaux, dont les États-Unis ; quadruplement du prix du pétrole brut à 11,65 dollars ; décision unilatérale des ajustements du prix du brut, puis prise de contrôle d’au moins 51 % des concessions non encore nationalisées.

Ces mesures sèment la confusion dans le camp occidental. Les États-Unis, après avoir envisagé de se passer du pétrole de l’OPEP, prennent l’offensive et suscitent la création de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Les pays européens, totalement dépendants, se divisent.

La France

, historiquement liée à de nombreux pays arabes, fait jeu à part, souhaitant renforcer le rôle de l’ONU et repenser le dialogue Nord-Sud.

Les principales victimes de cette hausse sont en fait les pays en développement, qui s’endettent auprès de la communauté internationale. La conflictualité sous-jacente s’exprime : le terrorisme extraterritorial apparaît. Dans ce contexte de déséquilibres persistants, et malgré des signes de reprise économique, la chute du Shah en 1979 entraîne le retrait du pétrole iranien, provoque le deuxième choc pétrolier et relance la hausse des prix. En réalité, il s’agit de la deuxième étape d’un double choc qui, en une petite décennie, transforme de fond en comble l’économie de la planète et favorise la mondialisation du pétrole. La hausse vertigineuse des prix du brut a pour première conséquence de rendre rentable l’exploitation de gisements moins faciles d’accès que ceux du Moyen-Orient. Elle relance l’exploration et progressivement la production en de nombreux points du globe. De nouvelles régions pétrolières s’imposent : Indonésie, Afrique, mer du Nord, Amérique latine, URSS. Il y a du pétrole rentable dans tous les continents. Dans le même temps, les compagnies internationales renforcent leur maîtrise des technologies par l’innovation, que les niveaux de prix et les enjeux politiques soutiennent.

Ces deux derniers facteurs favorisent également la recherche d’énergies de substitution. (…)

Ainsi, assez vite, le fonctionnement international du marché et les mesures d’adaptation prises dans chaque pays consommateur permettent de « digérer » le double choc pétrolier. Les pays occidentaux font radicalement baisser l’intensité pétrolière de leur économie. Et, même si elles vivent une passe difficile, les compagnies internationales restent partiellement maîtresses du jeu, contrôlant directement ou indirectement les technologies d’exploration et de mise en valeur des gisements, la majorité des capacités mondiales de raffinage et de distribution, le transport, où elles sont actionnaires ou donneurs d’ordre, et le trading.

Le contexte pétrolier des années 1980 et 1990

Il se caractérise, au début de la période par une demande pétrolière inférieure à l’offre, ce qui provoque une tendance à la baisse des prix . Les pays de l’OCDE se fournissent prioritairement dans les pays non membres de l’OPEP, qui ne contrôle plus que 38 % de la production mondiale. (…) La faiblesse de la demande met [l’OPEP] dans une situation difficile, faisant éclater au grand jour les divergences d’objectifs de ses membres. (…)

Est-ce à dire que le rôle du Moyen-Orient, affirmé à la période précédente, est condamné à se réduire ? Paradoxalement non. Principalement pour trois raisons. D’abord parce que la demande se redresse dans le monde entier. Ensuite parce que les perspectives à long terme (…) révèlent le besoin d’un surplus d’offre qui nécessite des capitaux alors que le monde a d’autres priorités. Et, dans cette optique, le Moyen-Orient, parce qu’il dispose de réserves importantes exploitables à des coûts très inférieurs à ceux des autres régions pétrolières, occupe une place privilégiée. C’est pourquoi la communauté internationale, se souciant de plus en plus du libre accès de tous aux ressources pétrolières de la planète, ne peut s’en désintéresser. Cet intérêt justifie la guerre du Golfe en 1991 (…). Elle explique aussi les mesures prises par les États-Unis pour imposer de sévères restrictions aux relations commerciales avec

la Libye

et l’Iran, en rétorsion de leur appui au terrorisme international.

Parce que le Moyen-Orient peut toujours être le lieu de conflits armés, la consolidation des autres régions pétrolières reste néanmoins un objectif partagé par la communauté internationale. Les recherches y contribuent dans le golfe de Guinée, dans le golfe du Mexique, en mer Caspienne, au Brésil, en Australie. Dans le même temps, plusieurs compagnies se lancent dans l’exploitation des pétroles non conventionnels : bruts lourds de l’Orénoque, bitumes de l’Athabasca. Enfin,

la Russie

remet en état ses installations pétrolières, rejoignant le niveau de production de l’Arabie saoudite. La diversification géographique de la production reste donc d’actualité cependant que la croissance accélérée de zones de consommation peu dotées en pétrole se poursuit. Le développement économique de

la Chine

, de l’Inde, des pays du Sud-Est asiatique accentue le déséquilibre entre hémisphère Nord et hémisphère Sud et complique la dépendance interrégionale.

Face à elle, la communauté internationale multiplie les instruments lui permettant de réduire le risque que cette dépendance peut faire courir aux approvisionnements. Tout d’abord, les pays exportateurs deviennent eux-mêmes dépendants des pays consommateurs pour le financement de leur industrie, leur armement et surtout des produits de première nécessité (denrées alimentaires, médicaments), ce qui limite le risque de réduction unilatérale des exportations. En outre, les compagnies internationales ont su revenir dans le jeu, s’imposant comme partenaires indispensables, seules capables d’assumer le risque industriel et financier et d’apporter capitaux et technologies, de plus en plus souvent d’ailleurs en s’associant. Enfin, les États ont mis en œuvre les moyens de contrôler le fonctionnement du transport maritime et d’assurer la liberté de circulation sur les routes et dans les détroits internationaux.

Ces deux dernières décennies sont finalement marquées par la recherche d’un statut particulier pour le pétrole. D’un côté, il est de plus en plus considéré comme une matière première ordinaire, dont le commerce obéit au marché. D’un autre côté, restant indispensable au développement économique de la planète, il garde une valeur stratégique pour les principaux États exportateurs et consommateurs : une gouvernance mondiale tente de se mettre en place. (…) »

Les principaux pays producteurs et consommateurs de pétrole dans le monde

Chiffres exprimés en millions de barils/jour (mbj)

Pays producteurs

Pays producteurs

Arabie saoudite

10,72

Russie

9,67

Etats-Unis

8,36

Iran

4,15

Chine

3,84

Mexique

3,71

Canada

3,29

Emirats Arabes Unis

2,94

Venezuela

2,80

Norvège

2,78

Koweït

2,67

Nigeria

2,44

Brésil

2,16

Irak

2,00

Haut de page

Pays consommateurs

Pays consommateurs

Etats-Unis

20,59

Chine

7,27

Japon

5,22

Russie

3,10

Allemagne

2,63

Inde

2,53

Canada

2,22

Brésil

2,18

Corée du sud

2,16

Arabie saoudite

2,07

Mexique

2,03

France

1,97

Royaume-Uni

1,82

Italie

1,71

Iran

1,63

Le rôle de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP)

Philippe Copinschi, docteur en science politique, consultant sur les questions pétrolières internationales et maître de conférences à l'Institut d'études politiques de Paris, explique le rôle de l'OPEP pour Questions internationales. Il est notamment l’auteur de l'article « Rente pétrolière, géopolitique et conflits », in Questions internationales n° 2 « Le pétrole : ordre ou désordre mondial » (

La Documentation

française, juillet-août 2003, épuisé) et de l’article « Privatisations et dérégulations : les nouvelles logiques du marché pétrolier », in Questions internationales n° 24 « La bataille de l’énergie » (

La Documentation

française, mars-avril 2007).

« L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a été fondée en septembre 1960 dans le but de « coordonner et unifier les politiques pétrolières des États membres et de déterminer les meilleurs moyens de sauvegarder leurs intérêts, individuellement et collectivement ». Les pays suivants en sont membres : Arabie saoudite, Irak, Iran, Koweït, Venezuela (membres fondateurs), Qatar (adhésion en 1961), Indonésie (1962), Libye (1962), Émirats arabes unis (1967), Algérie (1969), Nigeria (1971), Équateur (1973) et Angola (2007). L'Équateur a suspendu sa participation entre 1992 et 2008 ; le Gabon en a été membre de 1975 à 1996 ; l’Indonésie, qui est devenue importatrice nette de pétrole, a annoncé en mai 2008 sa sortie de l'organisation.

Naissance de l’OPEP

La création de l’OPEP est intervenue dans un contexte d’exacerbation de la concurrence entre compagnies pétrolières et, par voie de conséquence, de fortes pressions à la baisse sur le prix du pétrole. À cette époque en effet, la production de pétrole était principalement prise en charge par les grandes compagnies, majoritairement anglo-saxonnes. L’industrie pétrolière était encore verticalement intégrée dans la mesure où ces compagnies s’occupaient à la fois de produire le pétrole brut, de le raffiner et de vendre les produits raffinés (carburants, etc.) au consommateur final. Ainsi, le prix du brut, qui était fixé de manière unilatérale par les compagnies pétrolières, ne servait qu’à établir la base de calcul des royalties que ces compagnies devaient verser aux États dans lesquels elles opéraient. C’est en réaction directe aux diminutions de prix imposées par les compagnies en 1959 que les gouvernements des principaux États producteurs de l’époque décidèrent de se regrouper au sein d’un cartel.

Pendant dix ans, les prix restèrent stables. Ce n’est qu’à partir de 1970 que les premières augmentations eurent lieu sous la pression des membres les plus militants du cartel comme

la Libye

, l’Algérie et le Venezuela. Mais c’est en 1973 que l’OPEP donna la mesure de sa puissance en imposant une hausse massive du prix du brut à l’occasion de la guerre du Kippour. Ce fut le premier choc pétrolier durant lequel le prix du pétrole quadrupla en quelques mois. Depuis lors, l’OPEP est perçue comme disposant d’une capacité de contrôle quasi hégémonique sur le prix du pétrole, ce qui n’est aujourd’hui plus vrai.

L’OPEP et le prix du pétrole

Cette vision relève en effet en grande partie du mythe. L’interprétation du choc pétrolier de 1973, mettant en avant le rôle politique de l’OPEP, tend à négliger le fait qu’au cours des années 1960, la demande pétrolière avait connu une croissance phénoménale, de plus de 7 % par an, et qu’à ce rythme, il fallait, pour continuer à couvrir la demande, découvrir l’équivalent d’une nouvelle Libye tous les ans ! Le choc de 1973 résulte plus de cette arithmétique que de la supposée ambition politique de l'OPEP. La guerre du Kippour fut plus le prétexte politique que la cause profonde d'un choc pétrolier qui, selon toute vraisemblance, aurait eu lieu tôt ou tard : le rythme de la croissance économique mondiale de l’époque, basée sur une consommation effrénée de pétrole, n'était simplement pas soutenable !

La vraie force de l'OPEP s'est plutôt révélée au début des années 1980 lorsque le prix est resté élevé alors que la demande diminuait ou stagnait en raison de la crise économique mondiale, et que l’offre augmentait sensiblement avec la mise en exploitation massive des réserves hors OPEP (en mer du Nord, en Amérique du Nord, en Afrique, etc.). Durant toute cette période, l’OPEP a agi comme le frein à la baisse des cours : elle n’empêcha pas la retombée des prix, mais la retarda considérablement grâce à l’introduction de quotas de production.

L’OPEP et le contrôle de la production

Les analyses du rôle de l’OPEP tendent généralement à se concentrer sur les chocs pétroliers et ses politiques de prix. Or, c’est surtout la nationalisation progressive des actifs pétroliers dans la plupart des pays membres de l'OPEP au cours des années 1970 qui consacra la prise de contrôle effective de la production par les gouvernements des États producteurs. Rupture radicale dans l'évolution de l'industrie pétrolière, ces nationalisations des activités pétrolières eurent lieu dans l’ensemble des grands pays producteurs. L'Algérie, l'Arabie saoudite, l'Irak, l'Iran, le Koweït et le Venezuela instaurèrent, à l'occasion des nationalisations, un monopole d'État complet.

La Libye

, l'Indonésie, le Nigeria et les Émirats arabes unis restèrent partiellement ouverts aux capitaux étrangers.

Ces nationalisations provoquèrent une véritable déstructuration de l'industrie pétrolière. En quelques années, les compagnies internationales, jadis omnipotentes, se retrouvèrent amputées de toutes leurs activités d’exploration et de production dans la plupart des pays de l’OPEP, c’est-à-dire de la presque totalité des réserves mondiales. À une industrie verticalement intégrée du puits à la pompe succéda un système dans lequel la production (assurée par les compagnies nationales des États producteurs), d’un côté, et le raffinage et la distribution (par les compagnies pétrolières internationales), de l’autre, étaient subitement découplés en deux pôles distincts. Le marché financier pétrolier est ainsi né du besoin de faire se rencontrer l’offre et la demande, c’est-à-dire les vendeurs (les producteurs) et les acheteurs (les raffineurs) de pétrole. Depuis le milieu des années 1980, le marché fonctionnant selon une logique d'équilibre offre/demande s’est imposé comme le mécanisme unique de fixation du prix, alors que celui-ci résultait jusqu’alors de la seule volonté de l’acteur dominant, les compagnies pétrolières, puis l’OPEP. Ces nationalisations provoquèrent une véritable déstructuration de l'industrie pétrolière. En quelques années, les compagnies internationales, jadis omnipotentes, se retrouvèrent amputées de toutes leurs activités d’exploration et de production dans la plupart des pays de l’OPEP. À une industrie verticalement intégrée du puits à la pompe succéda un système dans lequel la production (assurée par les compagnies nationales des États producteurs), d’un côté, et le raffinage et la distribution (par les compagnies pétrolières internationales), de l’autre, étaient subitement découplés en deux pôles distincts. Le marché financier pétrolier est ainsi né du besoin de faire se rencontrer l’offre et la demande, c’est-à-dire les vendeurs (les producteurs) et les acheteurs (les raffineurs) de pétrole. Depuis le milieu des années 1980, le marché fonctionnant selon une logique d'équilibre offre/demande s’est imposé comme le mécanisme unique de fixation du prix, alors que celui-ci résultait jusqu’alors de la seule volonté de l’acteur dominant, les compagnies pétrolières, puis l’OPEP.

La décision de l’OPEP de recourir à des quotas de production en 1982 résulte de cette évolution. Car l'OPEP ne fixe plus aujourd’hui le prix auquel se vend son pétrole : ce sont les marchés de cotation (à Londres ou à New York) qui s'en chargent. Le seul moyen de pression sur le prix dont dispose encore le cartel est donc d’ajuster sa production pour peser sur l’équilibre entre l’offre et la demande.

Les ministres des pays membres se réunissent de quatre à sept fois par an pour coordonner leurs politiques pétrolières : toute hausse ou baisse de plafond de production est répartie proportionnellement entre tous les membres, mais certains d'entre eux comme l'Algérie ou le Nigeria réclament depuis plusieurs années une redistribution en leur faveur.

L’OPEP dans la compétition internationale

Certes, l’OPEP contrôle l’essentiel des réserves mondiales de pétrole : 77 % des réserves prouvées disponibles mondialement fin 2006 (soit environ 915 milliards de barils sur un total mondial estimé à 1370 milliards de barils). La seule Arabie saoudite, son chef de file, possède 22 % des réserves mondiales.

Mais la hausse des prix du pétrole dans les années 1970 et 1980, qui a résulté directement de la politique mise en place par l’OPEP, a entraîné le développement d’une forte concurrence causée par l’augmentation de la production dans des États non membres de l’OPEP. Avec des prix maintenus élevés grâce à la politique de l’OPEP, la production dans les pays non membres de l'OPEP, où les coûts de production sont élevés, est devenue rentable. De nombreux pays à travers le monde ont donc profité directement de la politique de l'OPEP pour développer une production concurrente à celle des membres du cartel, sans en assumer les contraintes en termes de quotas. Cette concurrence accrue a placé l’OPEP dans une situation difficile voyant sa part de marché se réduire. La part de l’OPEP dans la production mondiale, qui était de plus de 50 % en 1973, est tombée à moins de 30 % en 1985 avant de remonter aujourd’hui à environ 43 %. Cette situation de concurrence accrue est d’autant plus problématique que les États de l'OPEP ne sont jamais parvenus à développer des économies diversifiées et se trouvent dans une situation de grande dépendance envers les revenus pétroliers. En Arabie saoudite, au Koweït, en Iran, en Irak, au Qatar, en Libye, au Nigeria, au Venezuela, dans les Émirats arabes unis ou en Algérie, le pétrole et le gaz contribuent pour plus de la moitié du produit intérieur brut. Cette dépendance limite considérablement les marges de manœuvre de l’OPEP dans les périodes où la nécessité d’une politique coordonnée des pays producteurs se fait sentir, c’est-à-dire lorsque les prix du pétrole sont bas.

En cas de baisse du prix du pétrole (comme ce fut le cas à la fin des années 1990 lorsque le prix du baril à atteint un plancher à 10 dollars), l’OPEP est incapable à elle seule de peser efficacement sur les prix pour qu’ils remontent. Significativement, les accords de réduction de la production furent à l’époque élargis au-delà de l’OPEP pour inclure les grands producteurs non membres du cartel comme

la Russie

, le Mexique, le Kazakhstan, l’Angola, Oman,

la Norvège

, etc. Sans la coopération de ces pays, l’OPEP n’avait probablement plus un contrôle suffisant sur l’offre pour convaincre les marchés financiers de sa crédibilité.

L’influence de l’OPEP aujourd’hui

Depuis la fin des années 1990, le prix du pétrole a considérablement remonté, atteignant 135 dollars par baril en mai 2008. S’ils se réjouissent de cette hausse, qui se traduit par d’importantes rentrées de devises, les pays-membres de l’OPEP n’y ont en vérité pas de responsabilité directe. La hausse spectaculaire du prix résulte essentiellement de l’augmentation structurelle de la demande de pétrole en raison du boom économique en Chine et de la forte demande aux Etats-Unis, ainsi que des mouvements spéculatifs qui animent les marchés financiers et touchent celui du pétrole. A l’exception de l’Arabie Saoudite, tous les pays producteurs (qu’ils soient de l’OPEP ou non) essaient de produire au maximum de leurs capacités de production afin de profiter pleinement de la conjoncture actuelle particulièrement favorable. Selon la plupart des experts, l'Arabie saoudite serait la seule à conserver une maigre marge de manœuvre grâce à des capacités de production encore inutilisées. La crainte d’une pénurie sur le marché (en cas de défaillance d’un producteur par exemple) est l’une des raisons de la nervosité des opérateurs du marché pétrolier et de l’attraction des spéculateurs.

Le rôle de l'OPEP dans l'augmentation du prix du pétrole et les records atteints en mai 2008 (135 dollars par barils) est a peu près nul ; d'autant que la hausse est tendancielle pour toutes les matières premières (et pas seulement pour le pétrole) car elle résulte d'un déséquilibre structurel entre l'offre et la demande du fait de la croissance économique chinoise. Ce n'est donc en réalité que lorsque le prix sera orienté à la baisse qu'il sera possible de juger de la véritable influence de l'OPEP sur le marché pétrolier et, in fine, sur le niveau du prix : l’OPEP sera-t-elle capable de maintenir le prix du pétrole à des niveaux élevés si en parallèle celui des autres matières premières baisse? A l'heure actuelle, personne ne peut répondre. Mais l'évolution de l'OPEP d'un côté, l'évolution des conditions de marché du pétrole de l'autre, rendent peu probable que l'OPEP puisse prétendre rejouer le rôle qu'il a eu dans les années 1970 et 1980. De même qu'ils regardent aujourd'hui le prix du pétrole s'envoler (et s'en réjouissent), il y a fort à parier qu'ils devront également se contenter de le regarder baisser le jour où la conjoncture économique mondiale sera moins favorable.

Le Role du petrole

L’impact du pétrole sur l’environnement et la diminution prévue des stocks obligent à envisager, à plus ou moins long terme, le remplacement de cette énergie par une autre qui soit plus propre à obtenir.

Les différentes pistes sont :

Néanmoins, ces sources d’énergie conviennent surtout pour la production d’électricité. Elles peuvent donc réduire directement la consommation de charbon et de gaz naturel. Par contre, elles ne peuvent pas directement se substituer au pétrole, qui sert principalement à la production de carburants liquides.

L’industrie chimique est à même, depuis

la Seconde Guerre mondiale, de reproduire l’ensemble des produits chimiques issus du pétrole par le procédé Fischer-Tropsch, mais pour cela il faut disposer d’un combustible bon marché. L’Afrique du Sud produit plus de 160 kbbls/j de pétrole à base de charbon, mais les émissions de gaz à effet de serre sont énormes : les carburants en produisent autant que les carburants pétroliers conventionnels lors de leur utilisation, et d’autres émissions s’ajoutent lors de la production. Une solution, coûteuse mais efficace, serait de coupler à ces procédés la séquestration du CO2.

Les biocarburants sont la seule source renouvelable de carburants liquides. Ils se développent dans nombres de pays, mais suscitent des inquiétudes. À part de rares exceptions telles que l'huile de Jatropha, ils entrent en compétition avec l’agriculture pour l’alimentation et avec les milieux naturels pour l’occupation des sols. Leur rendement énergétique est souvent critiqué[32] De petites quantités de biocarburants peuvent être produites à partir de déchets de l’industrie agro-alimentaire, dans ce cas le bilan est bien meilleur. La production de biodiesel à partir d’algues attire un intérêt croissant : elle ne réclame ni eau douce, ni terres cultivables et offre un rendement à l’hectare bien supérieur et permettent de recycler du CO2 industriel.[33]

Pour les autres utilisations du pétrole (industriel, résidentiel, tertiaire), des solutions locales, très dépendantes du contexte, peuvent apporter une diminution de l’emploi du pétrole, mais non un remplacement complet. Certaines industries génèrent des coproduits qui sont des sources d’énergie potentielles et ne sont pas toujours utilisées de façon optimale. À titre d’exemple, citons l’industrie du papier qui pourrait devenir autonome en énergie en valorisant plus efficacement les écorces et la liqueur noire[34] ou des stations de retraitement des eaux usées qui peuvent s’auto-alimenter au moins partiellement grâce à la production de biogaz[35].

Pour le chauffage, les alternatives les plus courantes sont le gaz naturel et l’électricité. L’emploi d’électricité pour la production de chaleur par effet joule est thermodynamiquement inefficace, car l’électricité est généralement produite à partir de chaleur avec un mauvais rendement. Cependant, des solutions basées prioritairement sur l’isolation, mais aussi sur l'énergie solaire(chauffage solaire), laire thermique le bois ou la géothermie (pompes à chaleur) permettent un gain de rendement important. Enfin, pour la chaleur à basse température (comme l’eau chaude domestique), l’emploi du pétrole peut être assisté par l’énergie solaire[36]

Le pétrole algérien est l’un des plus chers au monde

Dix vérités sur le pétrole algérien

La durée de vie des réserves récupérables est de 30 ans.


1- C’est l’un des plus chers au monde. Parce que c’est un pétrole léger, à moindre teneur en souffre. Il est de ce fait apprécié des raffineurs. La variété de brut algérien est appelée Sahara Blend.

 

2- Son prix s’établit en fonction du marché de Londres. Le Brent, le baril de la mer du Nord, coté sur le marché londonien est la référence s’agissant de la cotation du baril algérien. Le Light Sweet Crude, coté sur le marché new-yorkais, n’est pas une référence  pour le brut algérien. En gros, le prix du baril algérien est le prix du Brent auquel il faut ajouter la prime de qualité. Il vaut aujourd’hui plus de 124 dollars le baril.

La prime de qualité varie selon l’offre et la demande de bruts légers. Elle peut osciller entre 40 cents et 4 dollars.

3- Le condensat, liquide de gaz naturel, est considéré comme un pétrole léger. C’est pourquoi les chiffres de production pétrolière de l’Algérie incluent le condensat pour des institutions internationales.

4- Les réserves de liquide (pétrole plus condensat) récupérables atteignent 16 milliards de barils. Au rythme de production de 1,7 million de barils/jour, la durée de vie des réserves est de 30 ans.

5 - On découvre de moins en moins de gisements de grande taille en Algérie, ce qui représente une tendance mondiale. Les gisements découverts ces dernières années sont de petite ou de taille moyenne.

Le plus important gisement, qui sera développé au cours des prochaines années, sera exploité par Sonatrach et la compagnie américaine El-Merk aura une capacité de 108 000 barils/jour à comparer avec Ourghoud 230 000 barils/jour et HBNS et champs satellites 240 000 barils/jour. Ces deux derniers champs exploités depuis des
années sont considérés comme géants.

6- L’Algérie est le quatrième producteur de pétrole en Afrique, après le Nigeria,

la Libye

et l’Angola. Contrairement à ce dernier pays, l’Algérie a décidé de ne pas intensifier sa production pétrolière, pour préserver les réserves de brut le plus longtemps possible, au profit des générations futures.

7- Une grande incertitude pèse sur le développement du champ de Hassi-Messaoud. Ces responsables disent qu’il peut produire 500 000 à 600 000 barils/jour pendant au moins 40 ans, contre un rythme actuel de 400 000 barils/jour.

Sonatrach fera cependant face à un grand défi technologique qui consiste à améliorer le taux de récupération et à connaître avec plus de précision le réservoir.

8- Les États-Unis sont le plus gros acheteur de brut algérien à travers l’acquisition de gros tankers, l’Algérie cible aussi le marché asiatique : Chine, Corée du Sud… appelé à connaître une forte expansion.

9- La part des partenaires étrangers réduite par la taxe sur les profits exceptionnels représente moins de 10% des recettes d’exportations de Sonatrach en 2007, boostées par les ventes de pétrole à des prix beaucoup plus élevés qu’en 2006.

10- L’effet prix joue davantage que le volume en matière de recette ces dernières années. Avec une stagnation de la production pétrolière au cours des deux dernières années, les recettes ont atteint 69 milliards de dollars, contre 54 milliards de dollars en 2006.

Compréhension :

1) qu’elle-est la nature du Pétrole ?

2) Qu’elles sont les principaux pays consommateurs du Pétrole ?

3) Par quoi peut-on remplacer le Pétrole ?

4) Pourquoi le Pétrole Algérien est l’un le plus cher du Pétrole ?

Fonctionnement de la langue :

1) Donnez un synonyme au Pétrole ?

2) Remplacez les mots soulignés dans le texte par un autre mot et qui à le même sens ?

3) Relevez du texte (3) Articulateurs du temps ?

4) Relevez du texte deux adjectifs ?

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6 juin 2009

cascade

6 juin 2009

exposé sur la crise economique actuelle

Nous sommes abreuvés des causes et autres effets des crises alors que nos gouvernants jonglent avec les milliards d’euros ou de dollars. Les choses vont si vite au point que l’on oublie de nous expliquer ce qui nous arrive, son origine et surtout les effets probables sur les acteurs économiques que nous sommes tous.


Tout d’abord qu’est-ce qu’une crise ?
Il faut ici bien distinguer deux choses différentes quoique souvent (mais pas toujours) liées :

- la crise financière l’on appellera parfois aussi « krach boursier » qui affecte les marchés financiers (marché des actions et des obligations, en clair la bourse), et/ou les banques et/ou les Etats (lorsque ceux-ci sont surendettés, par exemple). Elles sont assez nombreuses dans l’histoire récente et d’ampleur inégale. Les crises financières les plus graves sont porteuses d’un risque systémique, c’est-à-dire qu’elles peuvent affecter par ricochet leur environnement et se traduire par une crise économique ;

- la crise économique nous redoutons actuellement est beaucoup plus lourde de conséquences puisqu’elle peut affecter l’ensemble des acteurs économiques, les ménages, les consommateurs, les entreprises, les administrations publiques et pas seulement les épargnants, les prêteurs et les emprunteurs. La crise économique se traduit généralement par une baisse du pouvoir d’achat, la montée du chômage et des faillites du fait d’une baisse de l’activité économique (récession, voire dépression). Heureusement, elles sont moins nombreuses que les crises financières, mais leurs conséquences sont plus lourdes et particulièrement sur les acteurs économiques les plus fragiles.

La question à se poser est donc de savoir sous quelle forme de crise économique va se transformer la crise financière, mais auparavant revenons sur l’origine de la crise financière.

les causes de la crise economiques
Les mécanismes économiques et notamment financiers sont souvent présentés comme complexes et il est souvent difficile de s’y repérer. Pour autant, tout un chacun a le droit à des explications à la portée du plus grand nombre et c’est ce que nous allons essayer de faire.

Disons tout d’abord que les marchés financiers sont le lieu où ceux qui ont de l’argent (les épargnants, leurs banques en fait) le mettent à disposition de ceux qui en ont besoin (les entreprises, les collectivités locales, les particuliers emprunteurs pour une maison, une voiture ou autre).
Tout ceci se passe bien lorsque les règles du « jeu » sont respectées et que notamment les emprunteurs remboursent régulièrement ce qu’ils doivent à leurs prêteurs.

Par contre, lorsque les emprunteurs ne peuvent plus rembourser leurs prêteurs (les banques généralement), la machine se grippe et les prêteurs ne peuvent plus prêter à d’autres qui ne peuvent plus acheter des produits à des entreprises qui ne vendent plus et donc licencient, etc.

C’est ce qui nous arrive actuellement parce qu’une grande masse d’emprunteurs américains ne peuvent plus rembourser les prêts qui leur avaient été consentis pour le moins imprudemment par des banques américaines. Imprudemment car il semble que, pour atténuer la crise financière provoquée par le drame du World Trade Center, les autorités monétaires américaines aient ouvert les vannes du crédit aux particuliers - l’idée de départ était de permettre aux plus défavorisés d’acheter leur logement - de manière importante au risque que les emprunteurs ne puissent plus payer. C’est ce qui s’est passé lorsque le coût des remboursements des prêts consentis à taux variables se sont mis à exploser sous l’effet de la hausse des taux…

Tout cela n’est-il pas contrôlé direz-vous ?
Si bien sûr il y a des règles de prudence (dites prudentielles) imposées aux banques par les accords de Bâle avec des ratios de solvabilité à respecter (le ratio Cooke remplacé par le ratio MacDonough notamment), mais la difficulté consiste en la définition même des risques et des clients à risque. En tout état de cause ce qui est arrivé démontre une insuffisance de la gestion et de la surveillance des banques en la matière (la fameuse gouvernance financière).

Enfin, c’est l’imbrication des systèmes financiers internationaux (exemple : les fonds de pension américains alimentés par les cotisations de retraite financent des entreprises européennes, mais, si les Américains rapatrient leurs fonds de pension, cela implique un manque de liquidités pour les entreprises concernées !)


Quels effets peut-on craindre de la transformation de la crise financière en crise économique ?
La science économique sait bien analyser les crises… a posteriori. Ainsi, la crise fait partie du paysage économique et les théoriciens parlent même de cycles économiques longs ou courts aux caractéristiques suivantes :

- la phase ascendante (croissance et relative prospérité économique) ;

- la crise (engendrée par une crise financière, un choc externe, de l’inflation, etc.) ;

- la phase descendante (stagnation de la croissance, récession voire dépression, chômage, faillites) ;

- la reprise (la croissance repart et avec elle l’emploi, les salaires le pouvoir d’achat, etc.).
Si donc ces phases sont bien connues bien malin est celui qui pourra en donner la durée et surtout l’ampleur.

Ce que l’on sait néanmoins, c’est que nous sommes dans une crise financière majeure qui aura des effets importants sur l’économie réelle (toute l’économie sauf la finance et la bourse) qui ont déjà commencé dans le secteur du bâtiment, de l’immobilier et de l’intérim. Ces effets touchent malheureusement plus fortement les plus fragiles économiquement (les faibles revenus, les emplois précaires, les chômeurs, etc.)

Cependant, les effets de la crise économique peuvent être plus ou moins atténués par la politique des pouvoirs publics. En effet, ces derniers connaissent bien ces phénomènes de crises et ont à leur disposition des instruments pour en limiter les effets.

Comment atténuer les effets de la crise économique ?

Les observateurs s’accordent pour dire qu’en réinjectant, en réalité en avançant, massivement des liquidités (ces milliards dont on n’arrêtait pas de nous rebattre les oreilles) dans le système financier ce dernier est remis sur pied. Il reste néanmoins que les problèmes structurels de gouvernance et de contrôle ne sont pas encore résolus.

Pour la crise économique, ce qui est appelé une policy mix(ou politique mixte), les pouvoirs publics disposent de deux éléments majeurs pour lutter contre les effets d’une crise à savoir :

- la politique monétaire,

- la politique budgétaire.
Ces deux éléments leur permettent d’engager des politiques contracycliques (de lutte contre les cycles) en fonction des circonstances.

La politique monétaire qui consiste à jouer sur les taux d’intérêts est intéressante pour juguler l’inflation et elle pourra accompagner une relance par des taux d’intérêt faibles. Nous ne maîtrisons que très peu la fixation des taux d’intérêt car ces derniers sont fixés désormais par la Banque centrale européenne, gardienne d’une inflation maîtrisée et d’un taux de change adapté. Il ne faut pas s’en plaindre bien au contraire car on imagine les risques de dévaluation que nous aurions pu connaître sans l’euro.

La politique budgétaire
peut permettre, dans un tel contexte, de relancer l’économie. Comment ? Soit par les achats et les investissements directs de l’Etat et du secteur public soit par des baisses d’impôts ciblées sur les contribuables les plus modestes ou de charges sur les entreprises ou encore par la majoration des revenus distribués (minima sociaux, par exemple).



La priorité avant la crise aurait dû être la réduction des déficits dans lesquels les gouvernants de ces vingt-cinq dernières années sont tous plus ou moins responsables ! Maintenant, nous nous trouvons bien dépourvus.
Cette priorité devra revenir de manière encore plus impérieuse lors des périodes moins néfastes.
En attendant, souhaitons que les effets réels soient les plus atténués possibles et que les dépenses publiques qui seront engagées pour y faire face bénéficient aux plus fragiles.

6 juin 2009

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5 juin 2009

les methodes de la recherche

Les  commandements pour une recherche fructueuse

1. Dans la toile, si tu cherches, prends garde, tu peux te perdre facilement.
2.
Les méthodes de classement tu connaîtras afin d'anticiper les résultats suffisamment.
3. Ton outil de recherche tu choisiras judicieusement.
4.
Que quelques outils de recherche tu privilégieras et maîtriseras parfaitement.
5. Les "aides" tu consulteras afin de chercher adéquatement.
6. Tes mots-clés tu choisiras stratégiquement.
7. Les opérateurs logiques tu comprendras et utiliseras abondamment.
8. Ta requête tu affineras et des URL plus pertinents tu trouveras.
9. Les résultats de ta recherche tu traiteras stratégiquement.
10. Cette page web tu ajouteras à tes "bookmarks" immédiatement. :-)

1. Dans la toile, si tu cherches, prends garde, tu peux te perdre facilement.

Effectuer une recherche sur le net peut prendre énormément de temps et soulever de grandes frustrations. Le processus est complexe à cause du très grand nombre d'outils de recherche, leurs différentes façons d'indexer les documents, leur contenu différent et l'absence de standards de recherche.

Se perdre dans la toile est chose commune. Pour vous aider je vous présente des trucs et divers moyens d'optimiser votre recherche. Toutefois, je resterai dans les généralités car un bon moyen de se perdre c'est de tenir compte des particularités de chacun des outils de recherche.

On juge qu'une recherche est fructueuse lorsqu'elle nous procure tous les documents recherchés MAIS QUE les documents recherchés. En suivant religieusement les 9 autres commandements, vous risquez fort d'atteindre cet objectif. BONNE RECHERCHE !!!

2. Les méthodes de classement tu connaîtras afin d'anticiper les résultats suffisamment.

Il y a deux aspects importants à considérer dans la recherche de documents:
Le mode de formulation de la requête.
La méthode interne utilisée par l'outil de recherche.

C'est ce deuxième point qui nous intéresse ici.

Les critères retenus par les outils de recherche pour donner du poids à un mot (pour lister les URL dans l'ordre selon lequel ils croient qu'ils sont plus près de la demande) sont diversifiés mais les plus importants sont les suivants:

Le nombre d'occurrence du mot dans une page.
La présence du mot dans le titre du document.
La présence du mot dans les premières lignes du document.
La popularité du site dans lequel les mots sont trouvés.(Le nombre de liens pointant vers lui)

Les pages qui respectent le plus ces critères seront listées en premier .

Pour l'utilisateur, il est important de connaître les méthodes générales utilisées par les outils de recherche afin d'utiliser des mots-clés pertinents et de comprendre les résultats fournis.

3. Ton outil de recherche tu choisiras judicieusement

Il y a essentiellement trois types d'outils de recherche mais en ajoutant les hybrides (mots-clés et annuaires) nous nous retrouvons avec quatre. Il est important de connaître les particularités de chacun afin de savoir lequel choisir selon le type de recherche que nous voulons faire.

A. Annuaires de recherche

Quand les utiliser?
Lorsque vous voulez de l'information très générale sur un thème.

Ses avantages
Les annuaires étant indexés par des humains, ils ont l'avantage d'avoir une base de données plus cohérente et posent moins de problèmes de "bruit" au moment de la recherche.

Ses désavantages
L'indexation des documents demandent beaucoup plus de temps alors les bases de données sont relativement petites et leur mise à jour est plus ou moins fréquente.

B. Moteurs de recherche

Quand les utiliser?
Pour obtenir de l'information spécifique sur un sujet qui peut être quelquefois "pointu".

Ses avantages
Le travail étant effectué par des robots, la base de données est définitivement plus grosse que dans les annuaires et la mise à jour est plus fréquente.

Ses désavantages
La façon dont sont indexés les documents peut être quelquefois douteuse et vous retrouverez dans la liste fournie, des adresses URL qui vous étonneront. Si vous cherchez des moteurs de recherche ne soyez pas surpris de retrouver des études sur les moteurs d'automobile. :-))

C. Outils de recherche hybrides

Ces outils sont des annuaires mais offrent aussi la possibilité de faire une recherche par mots-clés à chaque niveau hiérarchique.

Quand les utiliser?
Quand vous ne savez pas lequel des deux autres utiliser. Ceux-ci vous offrent un bon compromis.

Ses avantages
Ils permettre de restreindre facilement le champ de recherche pour obtenir des résultats plus pertinents.

Ses désavantages
L'option recherche par mots-clés n'est pas toujours optimisée pour les recherches plus spécifiques.

D. Méta-moteurs

Quand les utiliser
Quand on veut obtenir des résultats rapidement.

Ses avantages
Permet une économie de temps.

Ses désavantages
Ces outils ne peuvent tirer profit au maximum des particularités propres à chacun des outils de recherche.

NB. Je ne peux passer sous silence l'existence d'outils de recherche spécialisés qui rassemblent les documents reliés à un seul thème, par exemple:

Internet Movie Database
Doggy Information on the WEB
The search Engine for health and medicine
Et une multitude d'autres sur cette page

4. Que quelques outils de recherche tu privilégieras et maîtriseras parfaitement

Il est important de bien connaître les outils de recherche que nous utilisons. Ceux-ci n'ayant pas de mode de fonctionnement standard, je vous suggère de n'en utiliser que quelques uns mais de bien les exploiter. Cela vous sauvera bien du temps.

Un bon coffre à outils devrait contenir les éléments suivants:

Un annuaire de recherche (J'utilise Yahoo)

Un moteur de recherche (J'utilise AltaVista)

Un méta-moteur (Hmmmmmm...je suis toujours indécise)

Un outil plus spécifique à notre pays (J'utilise la Toile du Québec)

5. Les "aides" tu consulteras afin de chercher adéquatement

Sur chaque site des outils de recherche, nous retrouvons des explications, exemples, FAQ en somme toute une variété d'informations nous aidant à mieux utiliser les outils de recherche. Il est primordial d'utiliser les options proposées sous peine d'être submergé par un tas de réponses floues, non pertinentes ou trop nombreuses.

6. Tes mots-clés tu choisiras stratégiquement

Les caractères accentués
Ne mettez pas d'accents dans vos mots-clés lorsque vous utlilisez un outil de recherche anglophone, vous éviterez ainsi bien des problèmes.

Attention à la casse
Quelques outils de recherche sont par défaut sensible à la casse. Pour eux minuscules et majuscules sont deux choses différentes. Faites attention. En cas de doute, demandez les deux en utilisant un opérateur logique ou utilisez l'aide.

Attributs et champs
La recherche par mots-clés a souvent un défaut, on trouve trop de choses. Certains moteurs permettent d'indiquer des attributs ou noms de champs. Ainsi, vous pouvez restreindre votre recherche à un mot inscrits dans le titre du document, dans l'URL etc. Par exemple, dans AltaVista, vous demanderiez: "Title:programmation" et limiterez votre recherche sur les titres des pages web comportant le mot "programmation".

Malheureusement, peu de moteurs offrent cette possibilité. Il y a à ma connaissance Alta Vista, Open Text et Harvest.

Utilisez des synonymes

Evitez de donner des mots-clés trop souvent utilisés dans les pages web tels "Web", "Internet" etc. Essayez plutôt de trouver des synonymes ou de préciser votre recherche.

7. Les opérateurs logiques tu comprendras et utiliseras abondamment.

Les opérateurs logiques permettent d'écrire plusieurs connecteurs à nos mots-clés afin de limiter notre recherche. Toutefois, tous les moteurs n'en sont pas pourvus . Ceux qui le permettent ont tous des connecteurs par défaut qu'il est important de connaître. De plus les opérateurs peuvent différer d'un moteur à l'autre pour une même signification. Ci-dessous, je vous donne une liste des principaux opérateurs logiques ainsi que leur signification.

ET, AND, +

Pages qui contiennent les deux termes.

tarte ET pommes. Contient les deux mots "tarte" et "pommes".

OU, OR

Pages qui contiennent un des deux termes.

tarte OU pommes. Contient un des deux mots.

SAUF, SANS, NOT

Pages qui contiennent le premier mot mais pas le deuxième. Cet opérateur doit souvent être utilisé avec un autre connecteur.

tarte AND NOT pommes. Contient "tarte" mais pas "pommes".

ADJ, NEAR

Pages qui contiennent les deux mots placés l'un près de l'autre. (Ex. 10 mots pour Alta Vista, 25 pour Lycos, 50 pour Open text). Certains permettent de spécifier le nombre de mots requis entre les deux mots-clés.

tarte ADJ pommes. Contient "tarte" près du mot "pommes.

*

La troncature " * " peut être placée devant, au milieu ou à la fin du mot. Permet de remplacer des caractères en cas d'incertitude. Ne tronquez pas trop car vous risquez d'être noyé sous les réponses.

Les parenthèses

Cetains moteurs comme Alta Vista permettent les parenthèses dans l'utilisation des opérateurs logiques.

(tarte AND pommes) AND NOT sucre. Pages qui contiennent tarte et pommes mais pas sucre.

(fraises OR pommes) AND tarte. Pages qui contiennent tarte et fraises OU tarte et pommes.

Les guillemets

Utilisez les guillemets lorsque vous cherchez une phrase exacte.

"Tarte aux pommes".

8. Ta requête tu affineras et des URL plus pertinents tu trouveras.

Encore une fois, lisez les pages d'aide des outils de recherche et prenez avantage des possibilités offertes pour affiner votre recherche.

La plupart des outils de recherche offre 2 types de recherche: simple (basic) et avancée(refined). Dans une recherche simple vous ne faites qu'entrer un mot-clé. Pour une recherche avancée, vous utilisez les opérateurs logiques. Certains outils vous offrent même la possibilité de restreindre votre recherche à certains domaines de l'internet (Usenet, web, URL...).

9. Les résultats de ta recherche tu traiteras stratégiquement.

Pour une recherche plus rapide dans les URL retournés, éliminez les graphiques de votre fureteur en vous servant de l'option appropriée.

Pour Netscape3: Vous allez dans "option" et vous désélectionnez "Auto Load Images".

N'oubliez pas d'inscrire les pages intéressantes dans vos "bookmarks" (signets) pour consultation ultérieure.

Les bases de données des moteurs de recherche sont fréquemment mises à jour, retournez-y.

Durant votre recherche vous allez peut-être trouver de longs articles qui vous sembleront intéressants mais ne voudrez pas les lire immédiatement. Copiez-les dans un traitement de texte et lisez-les plus tard.

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5 juin 2009

l'utilitée de la laugue française

10 bonnes raisons d’apprendre le français :


1. C’est une langue très parlée dans le monde entier

Sur les cinq continents du monde, plus de 200 millions de personnes parlent le français et il y a 68 pays francophones. Etant une des langues importantes dans la communication internationale, le français est une langue étrangère apprise en deuxième position après l’anglais. Elle se trouve au 9e rang des langues les plus utilisées dans le monde.

2. Pour être plus compétitifs sur le marché de l’emploi
Avec l’anglais et le français, vous serez plus compétitif sur le marché international de l’emploi. En maîtrisant le français, vous aurez plus de possibilités d’être embauché dans une entreprise des nombreux pays francophones dont la France, le Canada, la Belgique, la Suisse et certains pays africains. En tant que 5e grand pays du commerce international et 3e grand receveur d’investissements étrangers, la France est un des partenaires économiques importants dans le monde

3. Le français vous permet de découvrir un espace culturel fantastique
Le français est une langue internationale utilisée dans de nombreux domaines, a savoir la gastronomie, la mode, le théâtre, le cinéma, la danse et l’architecture. Apprendre le français, signifie que vous serez capable de mieux comprendre les grandes œuvres, films et musiques francophones. Le français, c’est la langue de Victor Hugo, de Molière et de Léopold Sendar Senghor, c’est la langue d’Edith Piaf, de Jean-Paul Sartre et d’Alain Delon, c’est aussi, bien sûr, la langue de Zinedine Zidane.

4. Le français facilitera votre visite en France
Accueillant plus de 70 millions de touristes chaque année, la France est le pays préféré des touristes dans le monde. Il sera formidable de faire un voyage dans ce beau pays et de connaître sa culture, son esprit et l’art de vie des français grâce à la communication directe avec les habitants. Si vous allez visiter d’autres pays francophones, vous pourrez également utiliser la langue française.

5. Le français facilitera vos études en France
Avec le français, vous pouvez approfondir vos études dans de nombreuses écoles françaises supérieures connues à travers le monde. Les étudiants maîtrisant le français auront la possibilité d’obtenir une bourse attribuée par le gouvernement français pour continuer leurs études au 3e cycle et obtenir ainsi un diplôme reconnu internationalement.

6. Le français joue un rôle important dans les relations internationales
Pour les diverses organisations internationales dont l’ONU, l’Union européenne, l’UNESCO, l’OTAN, CIO et la Croix rouge, le français est non seulement une langue de travail, mais aussi une langue officielle. Il est aussi la langue officielle pour les trois villes où sont installées les institutions de l’UE, à savoir Strasbourg, Bruxelles et Luxembourg.

7. Le français vous ouvre une fenêtre sur le monde
Le français est la 3e grande langue d’Internet, après l’anglais et l’allemand, suivie par l’espagnol. Maîtrisez le français : vous serez capable de non seulement communiquer avec les francophones des cinq continents, mais aussi d’acquérir une grande quantité d’informations à travers les médias francophones dont TV5, France 24 , RFI, et de voir le monde d’un autre point de vue.

8. C’est une langue facile à apprendre
Il n’est pas du tout difficile d’apprendre le français. Vous aurez tous genres de manuels pratiques et intéressants, pour les enfants ou pour les adultes. Après une courte période d’apprentissage, vous pourrez commencer à le parler.

9. Apprendre le français facilitera l’apprentissage d’une autre langue similaire
Apprendre le français, facilitera non seulement l’apprentissage des autres langues latines telles que l’espagnol, l’Italie et le Portugal, mais aussi l’amélioration de votre niveau d’anglais, car une partie du vocabulaire de cette langue vient de la langue française.

10. C’est une langue de l’amour et de l’esprit
Pendant l’apprentissage, vous sentez la joie apportée par cette langue riche et musicale. Le français est aussi une langue analytique et précise. Apprendre le français vous permet de réfléchir de façon plus structurée, ce qui sera éventuellement utile pour les négociations et débats dans votre vie professionnelle future.

1 juin 2009

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1 juin 2009

L'accord des participes passés

Les trois règles de base


A) Participe passé employé sans auxiliaire

Règle :
Cas particuliers : 
  • Certains participes passés, considérés comme des prépositions, restent invariables lorsqu'ils sont placés devant un nom ou en début de phrase, à moins qu'ils ne précèdent que par inversion. Exemples: J'invite tout le monde, excepté eux. Sitôt quitté la ville, nous étions en pleine campagne. Sortez-les tous, y compris les vieilles personnes. Passé (ou passée) la dernière maison, la route s'arrête. Tous ont été malades, deux ou trois exceptés. Il est sept heures passées. Ou, par inversion : Vue sous cet angle, l'affaire est tout autre. Approuvée par tous, cette mesure s'est facilement imposée.


    B) Participe passé employé avec l'auxiliaire être

    Règle : Cas particulier : 
    • Le participe reste au singulier si «nous» ou «vous» sont mis pour «je» ou «tu». Madame, êtes-vous déjà allée à Paris? Nous sommes parvenu à démontrer l'exactitude de l'équation. [l'auteur parle de lui-même en utilisant un « nous » de modestie.]

      C) Participe passé employé avec l'auxiliare avoir

      « Cette règle est souvent ignorée ou négligée, elle ne s'imposait pas, elle était même illogique et arbitraire dans sa généralisation et elle a mis longtemps à prévaloir. »

      -- Joseph Hanse (1902-1992)


      Règle : Le participe passé s'accorde avec le complément d'objet direct si ce complément d'objet direct précède le participe passé.

      Exemples :

      Avez-vous mangé les gâteaux que je vous ai donnés?
      [mangé quoi? les gâteaux; placé après, donc pas d'accord / donné quoi? les gâteaux; placé avant, donc accord.]

      Voici les romans dont je vous ai parlé.
      [parlé de quoi? Des romans; complément d'objet indirect, alors on ne fait pas l'accord.]

      Quelle erreur a-t-il faite?

      Quelle sorte de livres a-t-il publiés? [Notez que l'accord se fait avec livres et non avec sorte, parce qu'on publie des livres et non des sortes.]

      Nos voisins, je les ai entendus arriver cette nuit.


      Cas particuliers :

      • Certains verbes intransitifs donnent parfois l'impression d'avoir un complément d'objet direct, mais il s'agit en fait d'un complément circonstanciel, ce qui explique l'invariabilité du participe passé. Exemples: Les deux heures qu'il a dormi [on demande: il a dormi combien de temps? Et non: il a dormi quoi?]. Les dix ans que sa présidence a duré.
      • Les verbes avoir, dépenser, gagner, parier, perdre, rapporter sont toujours transitifs, par conséquent leurs compléments sont toujours d'objet direct, même lorsqu'ils semblent être circontanciels. En d'autres mots, avec ces verbes, l'accord se fait selon la règle habituelle: Ses cent ans, quand les a-t-il eus? Les cinq dollars que j'ai dépensés, que j'ai pariés ou que j'ai gagnés.
      • Pour de nombreux verbes, le sens seul dira si nous sommes en présence d'un complément d'objet direct (possibilité d'accord) ou d'un complément circonstanciel (participe passé invariable). Exemples: Les arbres que le vent a couchés, mais la nuit que j'ai couché dehors. Les deux cents dollars que cela m'a coûté (coûté combien?), mais les efforts que cela m'a coûtés (coûté quoi?). Les terrains que nous avons mesurés, mais les trois acres que cette propriété a mesuré avant l'expropriation.
      • Dans des propositions qui dépendent d'un comparatif (tel plus que), le pronom neutre «l'» signifie cela et donc ne génère pas d'accord particulier: L'affaire est plus grave que je ne l'avais pensé. Joseph Hanse note cependant qu'il arrive que deux interprétations soient possibles: Elle est plus belle que je ne l'avais imaginée ou imaginé.
    Le participe passé employé avec l'auxiliaire «être» s'accorde toujours avec le sujet du verbe.

    Exemples :

    Elles sont arrivées hier.

    La maison sera construite avant l'automne.

    Ils sont tombés de haut.


  • « Fini » s'accorde généralement mais peut rester invariable. Finies les vacances (= les vacances sont finies). Fini les vacances (=c'est fini, les vacances).
  • Avec « étant donné » et « mis à part », on a le choix, et l'accord est fréquent. ةtant données les circonstances. ةtant donné sa stupidité. Mise à part ma grande fatigue, tout va bien.
  • Les participes « ci-joint », « ci-inclus » et « ci-annexé », placés devant un nom, peuvent toujours rester invariables. Ci-joint la lettre que j'ai reçue hier. Vous trouverez ci-inclus ma déposition. La lettre ci-jointe explique tout. Mais : Les pièces que vous trouverez ci-joint (ou ci-jointes).
Le participe passé employé sans auxiliaire s'accorde avec le nom auquel il se rapporte. Même accord quand le participe est employé comme adjectif attribut avec le verbe être.

Exemples :

Une actrice énervée.

Les enfants effrayés par l'orage n'arrivent pas à dormir.

La porte fermée, il se mit à marmonner des injures.

La clinique est fermée à cette heure-ci.

1 juin 2009

Critères articulatoires des voyelles

1. Oralité   /   nasalité

Les voyelles orales se prononcent avec le voile du palais relevé, ce qui ferme le passage nasal.

Les voyelles nasales se prononcent avec le voile du palais abaissé, ce qui laisse passer de l'air par la bouche et par le nez.


2. L'arrondissement

 

Pour les voyelles arrondies les lèvres sont arrondies et projetées en avant: [y]  [u] [ø]  [] []  [o]  [] []

 
 

Pour les voyelles non arrondies les lèvres son écartées ou dans une position neutre:  [i] [e][]  [a]

 
 
 

3. Fermée / Ouverte
 

Les voyelles fermées: la langue s'élève et il y a un rétrécissement de la cavité buccale

                     [i]               [y]                         [u]

                           [e]           [ø]                [o]
 

Les voyelles ouvertes: La langue est en repos ou peu élèvée et il y a une aperture dans la cavité buccale

                               []       []             []

                                         [a]         []
 
 
 

4. Antérieure / Postérieure
 

Les voyelles antérieures (aigües): le bout de la langue se déplace vers l'avant de la bouche

                     [i]   [y]   [e]   [ø]   []  []   []   [a]
 
 

Les voyelles postérieures (graves): le dos de la langue se masse dans l'arrière de la bouche

                    [u]    [o]    [] []
 
 
 


LE  SYSTÈME  PHONOLOGIQUE  DU FRANÇAIS
 

CLASSIFICATION  ARTICULATOIRE  DES VOYELLES

 
 

                               VOYELLES ORALES

                                                    arrondies
                           [i]               [y]                  [u]                   VOYELLES NASALES
 

       fermées              [e]           [ø]                [o]                         []      []   []

                                                 []                                                           []

        ouvertes                    []       []             []

                                              [a]         []

                                   antérieures     postérieures
                                   (aigües)         (graves)

 


Tableau articulatoire et acoustique des voyelles
http://courseweb.edteched.uottawa.ca/Phonetique/Aix2000/tableaux.html#voy-acous


   SIMPLIFICATION PÉDAGOGIQUE DU SYSTÈME VOCALIQUE DU FRANÇAIS
 

TOMÉ, M. (1994)  Simplification pédagogique du système vocalique du français  Consulté en novembre 2006:  http://flenet.rediris.es/tourdetoile/2.htm#enseignement.  Communication  présentée dans les XVIII Jornadas pedagógicas sobre la enseñanza del francés en España,  Universidad  Autonoma  de Barcelona,  Barcelona, 2-4, marzo, 1994.

 
TOMÉ, M. (1995), L' enseignement de la prononciation du français pour des débutants espagnols Consulté en novembre 2006: http://www3.unileon.es/dp/dfm/flenet/phoneticours1.html#Tome95  Actas del  II Coloquio Internacional de Lingüistica francesa, Universidad de Sevilla, Sevilla, 2-4 noviembre, 1995,  pp. 31-35.

 
"on peut dire qu'il y a en français 16 voyelles, dont dix sont des phonèmes essentiels à la compréhension linguistique. Ce sont [i], [y], [u], [] et [], qui n'ont qu'un seul timbre et cinq autres phonèmes qui peuvent se réaliser selon des variantes phonétiques, caractéristiques du français standard. Ce sont: E qui peut être [e] ou  [], EU qui peut être [ø], [] ou  [],  O qui peut être [o] ou [],  A qui peut être [a] ou [], /E* / qui peut être [] ou []."
                 ( LEON, P.et M., Introduction à la phonétique corrective, Hachette/Larousse, Paris, 1964, p. 18.)

   En tenant compte de l'évolution du vocalisme (neutralisation de certaines oppositions vocaliques), ainsi que de l'existence d'un système vocalique fondamental ou essentiel du français (P.& M.LEON, 1974)  nous proposons de privilégier à des fins pédagogiques les sons (archiphonèmes) suivants:
 

            /E/   à la place de l'opposition   [] -[e]
           /O/            "               "            [] - [o]
          /OE/           "               "           [oe] - [ø]
           /A/            "               "            [a] - []
          /E*/           "               "            [] - []
 
 
 

   Nous observons ainsi un système vocalique de 7 voyelles orales et 3 voyelles nasales
 
 

                 VOYELLES   ORALES
                                                                                                     VOYELLES  NASALES
                   [ i ]     [ y ]      [u]
                  /E/l      /OE/      /O/                                         /E*/                        []
                              /A/                                                                       []
 
 

   Et nos stratégies pédagogiques pour la correction phonétique se centreront sur les oppositions suivantes:
 

  [i]   [y]    [u]

  /E/   /OE/    /O/

    /O/     []

    /A/       []

    []     /E*/

[i]    "si", "livre"
/E/   "pied", "général"
/A/    "va", "base"
/O/   "comme", "auto"
[u]     "mouche", "tout"

[y]      "sur", "lune"
/OE/   "fleur", "peu"
/E*/    "cinq" , "parfum"
[]    "vent", "flan"
[]    "bon", "monter"

 
 


 

           LES SEMI-VOYELLES  ou  SEMI-CONSONNES
 

  Ce sont des phonèmes intermédiaires entre les voyelles et les consonnes. Quand on les prononce, on entend le timbre d'une voyelle auquel s'ajoute le frottement d'une consonne spirante. Leur fréquence d'emploi est liée à la vitesse du débit de la parole, plus celui-ci est rapide, plus il y aura de semi-voyelles.
 

                                                                        [ j ]            [ w ]           [ ]
 
 

  [j]  "miel", "tuyeau", "fille", "abeille"
[w]  "oui , roi
[]  "lui", "nuage"
 

1 juin 2009

le compte rendu

Le compte rendu  d’expression écrite

« Il ne sert à rien d’évaluer si ce n’est pour permettre à l’apprenant un retour éclairé sur son texte : apprendre à écrire, c’est sans doute apprendre à réécrire »   Martine MARQUILLO

Le compte-rendu de rédaction est la dernière étape d’un apprentissage inscrit dans le cadre d’une séquence.

Le compte-rendu est donc un moment important de remédier aux difficultés rencontrées par les élèves dans leur textualisation (production écrite). La séance du compte-rendu va fonctionner par rapport aux apprenants, en premier lieu, comme un moment-miroir qui devrait les inviter à réfléchir sur le pourquoi de chacune de leurs erreurs et en second lieu, les contraindre à mette en œuvre une stratégie pour gérer ces erreurs afin de les corriger et de les dépasser.

Le compte-rendu n’est pas seulement une aide à l’apprentissage, c’est aussi un objet de mesure et d’appréciation de l’évolution des compétences des élèves à la fin de la séquence avant d’entamer celle qui va suivre dans le cadre du projet didactique en cours de réalisation.

Toutefois, cette séance ne peut être utile que si elle fait partie d’un enseignement/apprentissage s’appuyant sur la « pédagogie par objectifs » et sur la démarche préconisée par la « pédagogie différenciée ».

En effet, les activités de réécriture qui seraient prévues dans la séance de compte-rendu ne peuvent être efficaces que si ces exercices relèvent de présupposés linguistiques et didactiques cohérents.

Il est évidemment, peu aisé de connaître les compétences communicatives de ses élèves s’ils sont testés sur un contenu de type structural ou d’étude morpho-syntaxique.

Ce qui nous emmène à poser le problème du lien entre objectif et évaluation. En effet, l’évaluation formative ne peut se concevoir aujourd’hui sans y associer la notion d’objectif d’apprentissage. Ces deux notions sont devenues totalement liées et incontournables : «Aucun processus d’évaluation n’a de sens indépendamment des objectifs d’apprentissage visés, réciproquement, l’objectif n’existe véritablement que s’il inclut dans sa description même ses modes d’évaluation. » Louis PORCHER.

Par ailleurs, pour être pertinente, une évaluation doit être « valide c’est-à-dire qu’elle doit mesurer exactement et exclusivement ce qu’elle est censée mesurer » Il doit donc y avoir correspondance entre contenu du test, surtout au niveau de sa consigne et l’objectif de l’apprentissage. C’est vrai que ce n’est pas toujours facile à obtenir, mais lorsque l’on n’évalue que la maîtrise de l’objectif opérationnel bien conçu et bien construit, cette qualité s’obtient aisément.

Il est à faire remarquer malheureusement que l’impact de la consigne de travail est fréquemment sous-estimé et on assiste par conséquent le plus souvent à des dérives et à des distorsions observées par la suite, dans des copies d’élèves, ayant pour origine des ambiguïtés dans la formulation des sujets de rédaction qui en outre explicitent que rarement les critères de réussite.

Conclusion :

Se baser sur des objectifs opérationnels pour enseigner et évaluer n’est pas un but en soi, car cela ne suffit pas à faire progresser l’élève. C’est la séance de compte-rendu, en fin de la séquence, grâce, essentiellement, aux résultats analysés des travaux d’élèves, qui est importante puisque cette séance est le moment , dans la séquence, qui va montrer à l’enseignant et aux apprenants si l’objectif annoncé au départ a été atteint ou pas.

Ainsi ces résultats, dans une évaluation formative, aideront chacun, à l’intérieur du tandem enseignant/apprenant, à maîtriser son rôle. Le professeur, en faisant son diagnostic, ne pourra ignorer les lacunes et les points forts de l’élève et ce dernier saura à tout moment où il en est, sur quoi s’appuyer et l’étendu de l’effort qu’il lui reste à fournir. Pour l’un comme pour l’autre, cette séance, si elle est sérieusement intégrée à l’apprentissage va être un appui, une aide. Elle ne sera plus perçue comme une séance « inutile », mais plutôt un outil nécessaire dont on se servira pour construire efficacement l’apprentissage guidé de l’écrit dans la durée en sachant vraiment où l’on va. Car en ce qui concerne l’enseignant, son rôle est effectivement d’emmener l’élève d’un état initial X à un étal final ou intermédiaire Y, à travers un cursus de formation préalablement déterminé dont le contenu et les objectifs devraient être communiqués aux apprenants

puis discutés avec eux.

Ainsi, les apprenants sont impliqués dans cette dynamique d’apprentissage dont ils sont la cible.

C’est pourquoi le professeur doit se donner les moyens d’évaluation et de remédiation nécessaires et efficaces pour mener à bien sa mission.

Le compte-rendu d’expression-écrite doit être construit et mis en œuvre par rapport à cette vision . Il est par conséquent, nécessaire de remettre en question cette manière « traditionnelle » de corriger qui se limite généralement à des phénomènes de surface (orthographe, grammaire, vocabulaire…) ou à des remarques « verdictives » ( mal dit, maladroit, impropre, incorrect…) qui le plus souvent ne veulent rien dire pour nos élèves.

Au contraire le compte-rendu de rédaction doit s’orienter vers la correction des dysfonctionnements de la composante textuelle et discursive dans les reproductions écrites de nos élèves.

Aussi le professeur doit-il être capable de relever, dans les copies de ses élèves, ces erreurs textuelles, d’analyser leurs incidences et leurs portées afin de pouvoir prescrire une modification pour l’apprenant.

P.S/ JUNG, le médecin et psychologue suisse (1895-1961) disait aux psychothérapeutes et demandons-nous si ce qu’il leur conseille n’est pas vrai aussi pour les enseignants, face aux erreurs des élèves dans la construction de leur savoir : « Ce qui est, réellement, c’est ce qui se montre actif. Si ce qui m’apparaît comme une erreur est en fin de compte plus efficace et plus puissant qu’une prétendue vérité, il importe d’abord de suivre cette erreur, car c’est en elle que gisent la force et la vie, que je laisserais échapper si je persévérais dans ce qui est réputé vrai. La lumière nécessite l’obscurité, sans laquelle elle ne saurait être lumière. »

En effet, notre conception de l’erreur est à remettre en question. Ne faut-il pas faire de la dynamique de l’erreur un facteur d’intégration et non d’exclusion, par sa prise en compte, dans un premier temps, comme légitime et comme passage obligé ? Oui, laisser vivre les erreurs car toute erreur peut être créatrice et devenir la non-erreur -provisoire elle aussi- de demain ; mais ça ne sera possible que si notre enseignement est centré sur l’élève, sans bien entendu perdre de vue les références de l’école.

Aussi une définition opérationnelle de l’erreur dans notre enseignement/apprentissage s’impose-t-elle et ce en réfléchissant à une stratégie qui instrumenterait l’erreur d’une manière positive, car elle est synonyme de tâtonnement expérimental nécessaire dans l’acquisition des savoirs et des savoir-faire .

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